Ira, vêtu de son habituelle cape sombre traversait les rues pavées de la capitale du pays d'Astria. La "capitale de la paix" qu'ils l'appelaient. Comme si ce monde pouvait être en paix. Personne ne savait mieux que lui à quel point le terme de paix était illusoire. L'architecture remarquable de la cité n'avait rien à voir avec ce qu'Ira avait l'habitude de voir. Bizarrement, les gens s'écartaient en voyant cette étrange personnage s'approcher, c'était à croire qu'il émanait de lui une aura maléfique. Ira n'étais pas venus dans cette ville par hasard. Il cherchait en effet un endroit pour faire réparer sa lame qui avait déjà trop servis et dont l'acier avait pris une teinte rosâtre à cause de tout le sang qu'elle a fais verser. L'illustre personnage fixait l'horizon sans regarder les elfes et autre créature vivantes qui peuplaient la rue. Il trouva l'objet de son désire. Une petite boutique dont la devanture indiquait "La Forge". L'endroit parfait pour rendre à sa lame son tranchant.

Il poussât la porte d'entré, faisant tinter la clochette indiquant l'entrée d'un visiteur. Un petit vieux était assis derrière un comptoir. Une multitude d'armes et pièces d'armures étaient entreposées ici et la, donnant à la pièce une allure de salle des armes. Certes Ira aurait pu se rendre au palais de Plégia, mais il était en voyage, il fallait en profiter pour voir du pays. Le Vieil homme demandât alors si il pouvait être d'une quelconque utilité pour son visiteur.

" Bonjour vieil homme. Je suis venu dans ta boutique pour savoir si tu pouvais repriser ma lame qui n'a vu que trop de combats et lui rendre son tranchant." Lui répondit Ira en abaissant sa capuche dévoilant ses cheveux blonds et ses yeux rouge sangs. Bien qu'il ne le voie pas, Ira avait ressentis la présence d'une autre personne dans la boutique... Probablement le forgeron. Ira reprit :"quel est ton prix ?"

Le vieux semblait méfiant devant le ton impassible, presque dénué d'émotions d'Ira. Il hésitât d'abord, puis répondit : "Le prix dépend de la lame mon bon monsieur, est il possible de voir l'arme dont il est question ?" à cette question, Ira dégainât sa lame légèrement rosé. Le vieux inspectât la lame et déclarât : "Mon bon monsieur, votre lame a une bien étrange teinte que l'on obtiens qu'en faisant couler beaucoup de sang. Ce que vous faites ne me regardes pas, cependant sachez qu'en ces temps de paix, se déplacer avec une arme ainsi teinté vous attirerais bien des ennuis surtout ainsi vêtu. Je vous en prendrais pour soixante-quinze pièces d'or... Ira sortis la somme demander :"Ton prix me semble honnête... Et ma sécurité n'est pas une affaire qui te concerne vieil homme, sache que la curiosité est un défaut. Le vieux enchaînât tout haut :" Hé, petit, une lame à retaper et nettoyée !

Un jeune homme un peu plus grand qu'Ira fit son apparition à la rupture entre la boutique et la forge et se saisi de l'arme de l'ombre.  Visiblement ça devait être lui qui s'occuper de la partie "forge" de la boutique. Le garçon semblait robuste et sérieux. Tout le contraire d'Ira en réalité. Il était facile de percevoir que lui non plus ne faisait pas confiance à l'Ombre ce qui était tout à fais légitime. Le garçon de forge demandât à l'ombre de le suivre dans la forge pour mieux "connaitre l'histoire de l'épée". Ira le suivit nullement inquiété que risquait il ? Absolument rien.

La partie Forge était bien plus chaude que la boutique. On avait même du mal à y respirer, cela rappelait la chaleur du désert de Plégia d'une certaine façon. L'artisan faisait son travail et Ira fixait les flammes habité par une certaine fascination envers cet élément qui lui ressemblait tant... Une fois habitué à la chaleur Ira répondit aux interrogations du forgeron par un mensonge. Comme si il était suffisamment stupide pour dire au premier venu qui il était en réalité...

" Votre curiosité est légitime. Vous ne devez pas souvent voir de lame d'une couleur si troublante souvent dans la capitale de la paix. Cette lame est celle d'un vagabond. Elle a vu un nombre incalculables de combats qui attestent de sa teinte rosâtre. Chacun de ses adversaires à connu la mort. Mais à chaque altercations elle n'a fait que défendre ma vie avec bravoure.

Ira savait que son mensonge n'était pas crédible, mais il n'avait nullement l'intention d'épiloguer sur ce sujet. Il fixait le forgeron faire son oeuvre en attendant sa réaction.

Le forgeron était curieux... Un peu trop peut-être.  Des choses incroyables, ça Ira en avait vu.  Mais pouvait il en parler à ce parfait inconnu ? Que devait il dire ? Le mensonge n'était nullement l'une de ses spécialités. À vrai dire la conversation non plus, mais il fallait bien dire quelque chose autrement le forgeron aurait des soupçons.  

"vous savez, je ne suis qu'un vagabond,  je n'ai pas vraiment mené de batailles épiques.

La chaleur était presque intolérable pour Ira.  Cela n'avait rien à voir avec la chaleur du désert. Le forgeron ne semblait nullement affecté sûrement grâce à l'habitude d'y travailler. Cette chaleur et la curiosité du forgeron agaçaient l'ombre qui peinait à contenir sa colère. Si bien que lorsqu'il reprit la parole il semblait agressif et presque possédé :

"vous me semblez bien curieux pour un forgeron.  Douteriez vous de vos clients ? Où soupçonnez vous que je trempe dans quelques affaires dangereuses ?

Les vapeurs présentent dans la forge et la discrète aura sombre et froide qui émanait de l'ombre donnaient au lieu une atmosphère malsaine et moite dans cet espace confiné. Comme si un orage allait éclater dans la forge. Ira se laissait trop aller et avait abandonné l'idée de maîtriser ses émotions. La colère pure de l'ombre était presque palpable et visible. Intérieurement, deux vérités se disputaient en l'ombre: l'envie de ne pas créer d'embrouilles et de disparaître. Et l'envie irrépressible de laisser libre cours à sa haine et de réduire la ville en cendres.