histoire Once upon a dream.
Nos origines ne sont pas toujours connues. En réalité, elles ne peuvent jamais l’être en totalités avec une certitude parfaite. On peut être père sans ne l’avoir jamais su, tout comme avoir un père sans n’avoir jamais su qu’il ne l’était pas génétiquement parlant. On peut croire toute sa vie durant être quelqu’un, alors que l’on est en réalité beaucoup plus, ou beaucoup moins. Dans le cas d’Aveleen, on peut même être une princesse sans ne l’avoir jamais su, simplement parce que notre mère aurait eu une aventure avec prince, et se serait faite quittée enceinte. On peut cacher des tas de choses, à des tas de gens. On peut cacher à un homme qu’il a une fille, on peut cacher à une fille ses origines.
Dans le fond on ne sait jamais qui on est réellement.

I wanna be like other girls.
L’ennuie, lorsqu’on pense que notre famille est bien ce qu’elle prétend être, c’est qu’on ne comprend pas toujours pourquoi toutes ses attentes sont déposées sur nos épaules si frêles. Et encore moins pourquoi on ne demande rien à l’enfant plus jeune, même si le fait de la laisser tranquille est d’un tel soulagement. Au moins elle n’avait pas à subir toutes ces leçons tous les jours, langage, bonnes manières, histoire, magie, équitation…Une véritable éducation digne d’enfant noble. Bien plus noble que ne pouvait l’être déjà cette famille. Mais elle se prêtait au jeu, parce qu’elle n’avait connu que ça, parce qu’on laissait sa sœur tranquille. Et aussi parce que, contrairement à quand on abordait le sujet d’Eilween, son père se gardait bien de prendre sa défense. Ou même d’émettre un quelconque avis.
Alors elle s’y était adonné de bonne grâce, ne manquant cependant pas de faire parfois l’école buissonnière pour aller s’amuser avec sa petite sœur. Oh bien sur elle se faisait réprimandée et punir, mais cela valait définitivement le coup.

Everything ends.
La mort, c’est la fin logique de toute vie, c’est inévitable et cela frappe parfois beaucoup trop vite. Le père des deux jeunes filles était parti en premier, et pour être tout à fait honnête, ce qui faisait le plus mal à la blonde, c’était de voir la tristesse de sa sœur tout en ne pouvant qu’être présente. Elle n’avait jamais ressentis l’amour de son père. Aussi, pour elle, son absence ne représentait qu’un gros vide dans l’immense maison qui était la leur. Ca, et la quantité de travail qu’elle pouvait avoir. Car sa mère, elle n’arrivait pas à encaisser le coup, et ainsi fallait-il que quelqu’un tienne sa boutique de couture.
Et bientôt ce fut elle qui vint suivre. La mort de sa mère fut bien plus difficile à encaisser, mais il fallait bien qu’elle soit forte pour toutes les deux. Alors elle tentait de l’être. Elle travaillait à la boutique, elle faisait de son mieux pour être auprès de sa sœur…Car après la perte de leurs parents, elles n’étaient plus que toutes les deux.